Le calme dissimulait les tourments de ces nuits d’abandon où livré, il tentait d’évacuer toutes les vicissitudes de ces journées d’errance. Partager, renoncer, suivre, proposer, subir, tout n’était qu’un flot ininterrompu de tâches insensibles. Il se rappelait tous ces instants où blotti, il observait les sanglots s’évaporer, disparaissant prestement dans les regards rougis.
Comme à l’accoutumé, il avait rejoint tardivement les draps inhospitaliers. Pénétrant le froid de cette niche nocturne, il s’en allait peureusement dans les bras d’un Morphée querelleur. Il écoutait, détaché, tous ces sons qui perçaient furtivement la nuit. Dans cette écorchure de coton, il entrouvrait les portes de cet univers à la fantasmagorie infernale. L’exil des occupations n’était plus et en ces moments de troubles, il n’aspirait qu’à éteindre la cruauté de sa boite à images spirituelles.