Le bleu, présent aux pieds de cette âme battue, laisse perdurer l’espoir d’une hypothèse. Accompagné de ces élans éoliens, il assure son dévot aux fantômes d’une idée impossible. Par-delà, les horizons végétaux, il entrevoit cette fin, commencement d’une illusion. Tant il parcoure, tant il se mouille, tant il observe, tant il s’abreuve d’un monde d’évasion.
Partageant l’espace avec cet être désœuvré, les chimères l’accueillent dans une caresse toute imaginaire. Insouciant en ces délices d’abandon, il évapore toutes ces déviances inconscientes. Alors, liquéfiant en un sentiment d’extrême, il déverse ses gouttes libératoires dans le flot inébranlable de ces veines qui les toisent.
Jouera-t-elle encore, malicieuse succube ?
Aperçue, effleurée parfois, elle rechigne à se dévoiler à cet innommable envieux. L’amant n’est que fadaise, soubresaut d’une envie de plaire dans laquelle il plonge, amoureux. Elle l’accueille, le rejette, en un bal égoïste, il s’oublie. La Belle ne s’ouvre qu’au-delà d’un non-retour qu’il ne peut toucher. Ses efforts sont et seront inévitablement vains tant il ne correspond. Pourtant, éclats diamantins, présents mirifiques, s’offrant même dans toute son essence, il ne saura ne serait-ce que fissurer les remparts de cette oasis de délices.
Ce constat, il ne l’envisage. Il s’est donné, se donne et se donnera à Elle.