Sentez-vous cette légère odeur d’automne accompagnant les premières brumes matinales? Et bien sachez que ces dernières ont irrigué mon être, il y a peu.
La route n’était pas si longue et pourtant, qu’elle ne fut pas ampli d’attente.
Impatience? Je ne crois pas que ce sentiment pourrait se qualifier ainsi. Juste une ivresse, un besoin en quelque sorte, d’être au contact de cet air frisquet où le pull devient notre obligé.
Restait à trouver l’espace, celui qui saurait s’offrir à quelques arabesques bien senties. Frissonner, une fois, deux fois, se faufiler entre cette végétation oubliée, sentir toutes ces infimes gouttes viscieuses glisser dans la moindre ouverture, c’est cela l’approche en 2ème catégorie.
Les postes ne sont pas légions mais certains restent votre jardin et parfois, celui de quelques intimes honorés.
Retrouver cette approche, apprécier cet instant de redécouverte où se dévoile l’aumône, se matérialise le souvenir. Ces moments sont gravés, intacts dans votre mémoire et réapparaissent à chaque nouvelle venue saisonnière. L’araignée vous surprend, la grive averti et vous voilà déjà en immersion, pas à pas.
La veine, en amie fidèle,vous accueille de son embrassade légère, éblouissant quelque peu des premiers rayons d’octobre. Les yeux rougis (il fait froid…), vous hésitez, espérant cette invitation furtive du gobage.
J’ai eu ce partage, j’en ai profité et maintenant, je vous le concède, il est à vous.