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Humilité

Sur quel parcours se rendre, à n’en pas douter, le privilège du riche ! Le linéaire est grand, bien trop pour une saison, fut-elle quotidienne. Quand une telle possibilité existe, un choix est-il nécessaire me direz-vous ?

Il est vrai qu’en ces lieux, l’importance du poste reste une donnée parmi tant d’autre, tant le patrimoine à disposition demeure de qualité. Certes, il y a bien des zones plus « fastes », plus « spécimens » (ce ressenti étant bien entendu, propre à chaque pêcheur selon son approche et exploitation des parcours) mais avec une accessibilité retrouvée, l’idée première reste le plaisir d’être chez soi. Pourtant, en cet après-midi de juillet, la route m’a conduit ici, entre maïs et grands larges.

L’égo a ceci de palpable qu’il reste un décisionnaire inconscient (enfin, on se le dit…).

En effet, la session précédente fut belle et d’une incontestable facilité, ne reste qu’à en profiter une deuxième fois. La berge est maintenant toute proche, le matériel vérifié, y’a plus qu’à ! il ne faut pas longtemps pour qu’une première mémère se présente, elle maraude ça et là, piochant allègrement dans le substrat. La nymphe fixée, elle s’immerge dans l’axe de progression. Sans même un regard, la ponctuée continue son manège et disparaît.

2h de traque, toujours rien, quelques unes vues effectivement mais pas une occase !

Lentement, je continue jusqu’à cet herbier isolé. Déjà aperçue, une fifille est postée en tête. Le soleil est haut, je suis positionné ¾ en aval. Je tente le passage numéro1 après un premier pour ajustement. Bien entendu, pas le moindre intérêt suscité malgré un deuxième que j’estime assez bon. J’attends un peu, observe le comportement mais rien n’indique qu’elle est sur le qui-vive. Je troque ma nymphe contre un modèle de forme différente. Au moment de lâcher l’imitation, la belle se décale sur sa droite et se remet, stoïque. Y’a donc moyen…

Voilà près d’une heure que je suis posé là, entre tentatives et observations. Elle a nymphé plus d’une dizaine de fois sans que jamais elle ne s’intéresse à l’une de mes offrandes. J’avoue que la résignation n’est pas mon truc, il me faut trouver ! un bon quart d’heure plus tard, je n’ai toujours pas utilisé toute ma boite… une énième fois, je refais ma pointe de 11°° et y fixe la « vieille », vous savez cette nymphe qui a bien vécu, qui demeure dans son coin parce que son histoire est emplie de souvenirs (aussi bons qu’irritants) mais qui depuis très longtemps n’a plus donné l’envie au poisson. Celle-là même que l’on garde, en cas.

Le nœud réalisé, je la plonge histoire qu’elle s’imprègne bien puis la propulse dans la veine. Je devine sa trajectoire, et vous le croirez ou non, la truite s’élève et ouvre la bouche. Ah ce blanc !! que celui qui n’a jamais ferré en voyant cette couleur me jette la première nymphe tungstène… vous l’avez compris, le ferrage fut bien trop tôt !!

« L’important, c’est de l’avoir leurrée », certes, mais il y a comme un arrière goût d’inachevé.

Le même schéma se reproduira sur une nouvelle congénère pas piquée des vers qui, ayant refusé ma « vieille » et nombre d’autres (…), succombera à un joli tout petit gammare (merci Jean Marc, toujours au top tes petites bêtes !). Cependant, blanc observé, poisson loupé !

Je vous passe ici mes atermoiements car cette session n’aura rien de comparable avec la précédente. J’aurai eu 3 véritables occases. L’euphorie alimentaire était loin d’être là mais assurément, certaines auraient dû rejoindre le numérique. La prochaine visite viendra, de nouvelles tentations rejoindront mes boites mais surtout, l’esprit sera humble…

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Publié par le juillet 14, 2016 dans Fly fishing

 

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