Parmi ces bruits, ces jeux de lumière, ces odeurs, une silhouette s’avance. Comme étourdie, les lèvres pincées, elle ose le geste discret qui l’intègre au charme de ce paraître assumé. Etre et évoluer, se soumettre aux aléas d’instants qui s’imposent, tel se doit de répondre son esprit. Abandonnée, à toujours valider cette association d’idées qu’elle ne veut décider. Elle rit.
Au sein de cette foule attendue, elle s’enfonce dans la chaleur de voix amicales, souriantes. Absorbée par les éclats de rires, des mots si forts, si rassurants, elle guette toutes les petites attentions, dans la désinvolture d’une décontraction consciente. Elle s’immerge ainsi dans l’ambiance, produisant sourires, regards bienveillants et douces mimiques. Elle fuit.
En fond, un cliquetis n’a de cesse de la rappeler. L’aiguille file, tourne, défie. Le trouble n’est de mise qu’en rejoignant l’intimisme, agonie d’intérieur. La sensation se fait intense, dure, voire reposante parfois, tant elle est espérée. Il n’est ici question de fardeau, simplement d’un état, d’une sensation acre qu’il faut accueillir, accepter même. Point de mal être, entouré des siens, tout s’illusionne, se réalise autour de ces personnages embrassant, non embarrassants. Elle vit.
Temps de fêtes, moments de joies, laissons les cœurs en paix, les âmes en peine.
