Si loin, si proche, tant d’idéaux culbutés d’un simple revers de paupières. L’ombre persévère sans autre dessein que d’inonder, cueillant ses flots silencieux, les embaumant dans le quotidien.
Un son ne saurait se décrire et pourtant il demeure irréversible, accompagnateur charmeur d’une saison qui se fige. Sur les faisceaux d’embruns, jaillissent les partisans d’un souvenir volé, qui se veut abandon. Le paraître devient chevalier d’une silhouette vertueuse, gémissant aux tréfonds d’un être d’illusions.
Les flots s’indignent et grondent. Les éclats frappent et fondent sur les bordures flouées. Tout n’est que grisaille grandissante espérant l’arrivée de cette pureté glaçante. L’automne devient alors ce passage pour l’hiver resté présent, malin à l’affût.
Au-delà des signes continuels, le regard se porte sur les échanges, les transparences de sentiments, observant les feintes pérennes d’une ode aquatique. Le sel se fond dans l’humidité d’un œil qui fixe la ligne sanguine s’écoulant. La proie est gisante, mortifère illusion d’un plaisir qui fut.
Le temps n’a d’emprise que sur les faibles vagabonds, chercheurs d’une idée depuis bien longtemps reniée. La création du grand A n’a pu suivre que les lignes dirigées d’une rive inaccessible. Pertes et fracas, c’est ainsi que se qualifient les saisons d’un halieutisme de substitution.
Jm
octobre 23, 2014 at 5:57
snif…